Prat
Prat est une petite commune de 1017 habitants, qui comporte 4 hameaux en plus du bourg : Trévoazan, La Fougeraie, Keramenac'h, et Gourava. Le nom "Prat" vient du latin "Pratum" qui signifie "pré". De nombreux vestiges romains et autres sont dispersés sur le territoire de la commune, témoignant de l'occupation de Prat depuis l'antiquité. De même, plusieurs manoirs sont recensés, tel que Coadélan qui est l'un des types les mieux conservés des grands manoirs bretons du 16ème siècle.
Le manoir de Coadélan : Il date du début du XVIème siècle. On y trouve également une chapelle du XVIIème siècle, ainsi qu'un étang aménagé derrière le manoir. Un menhir situé à proximité du manoir témoigne de l'ancienneté de l'occupation du site. Lorsqu'on se place devant la belle porte d'entrée travaillée dans le style gothique, on peut admirer deux statues archaïques de Saints (dont Saint Laurent avec son gril).
Après le bourg, en direction de Bégard, se trouvent l'étang de Poulloguer et l'ancien moulin. On peut s'y promener par un sentier autour de l'étang et y pique-niquer si l'on veut sur des tables placées près de l'étang. De plus, les pêcheurs y rencontreront leur bonheur (en effet, on y trouve des carpes, des gardons, des brochets et des anguilles). L'endroit est très calme et agréable, en compagnie des habitants de l'étang, c'est-à-dire, des canards, des oies, des foulques, de cormorans et mouettes parfois, et d'un héron cendré.
De l'autre côté de la route, se trouve l'ancien moulin à farine ayant appartenu aux moines Cisterciens de l'Abbaye de Bégard. Jusqu'en 1974, la force de l'eau faisait encore fonctionner une scierie. Aujourd'hui, les abords ont été aménagés en un jardin agréable, agrémenté de deux plans d'eau. L'ensemble a été acquis en 2001 par la Communauté de Commune du Centre Trégor.
La chapelle St-Anne, comme son nom l'indique est dédiée à St-Anne et fut construite vers 1770 au même endroit où se trouvait un petit oratoire consacré à St-Anne à laquelle les Bretons sont très attachés. La légende dit qu'un fermier, Olivier Tannou, trouva au lieu-dit Kéralio Vras la statue de St-Anne dans un fossé près d'un bois de hêtres "Ar Coat Vo" près de l'actuelle chapelle et la plaça dans le creux d'un chêne malade. Lorsque les pèlerins l'apprirent, ils accoururent et l'on décida d'édifier à cet endroit une chapelle. Dès lors, les pèlerinages se multiplièrent et l'on priait au pied de la statue placée au-dessus du maître-autel. Aujourd'hui, la statue se trouve dans l'église paroissiale.